06/02/2013
Le jacobinisme de papa par E TARRIDE
Non non non le Jacobinisme n’est pas mort
Le CNB existe encore.
J’ai employé le mot « existe », les anciens polissons me comprendront, pour rester bien élevé. J’aurais pu dire pour employer le même mot bien élevé que le CNB n’a jamais vraiment existé. Et pourtant, il s’y efforce, comme Saint Benoit et sa dernière tentative en ce sens s’appelle « Ordre National ».
Comme dans nombre de combats internes à la profession, celui de la création d’un « Ordre National » oppose les Avocats aux avocrates. L’énorme avantage des avocrates est qu’ils savent que ce combat existe alors que les Avocats ont gardé une touchante naïveté, sur ce point au moins.
Les avocrates sont des confrères qui, avec l’âge mais quelquefois très jeunes encore ont troqué l’amour de la robe contre l’amour des pompons blancs, ceux qui ornent les épitoges des bâtonniers. Leur seule préoccupation est le pouvoir au sein de la profession d’Avocat.
Leur analyse s’en ressent. Leurs préoccupations exclusives est d’abord de s’exprimer d’égal à égal avec les conseillers du Ministre, du Premier Ministre et du Président, ensuite d’imposer le silence dans les rangs.
Les Avocats, eux, souhaitent que les ordres auxquels ils sont contraints d’adhérer, rappelons au passage qu’ils n’ont pas le choix, soient composés d’élus dont la première préoccupation soit de leur rendre service.
Un Ordre National serait, par nature, infiniment plus éloigné des avocats de base que les ordres locaux. Un Ordre National serait par nature étranger aux « petits » problèmes quotidiens qui sont les nôtres, des problèmes certes prosaïques telles les difficultés passagères de trésorerie, les mots blessants échangés entre confrères, les problèmes de communication de pièces, les difficultés rencontrées avec les magistrats atrabilaires, les liquidations de cabinets groupés . Tous ceux d’entre nous qui ont pu faire l’expérience de la permanence des membres du Conseil soit comme membres soit comme requérants savent à quel point cette permanence pouvait être utile, et regrettent qu’elle ait été supprimée. Que tous ceux qui pensent qu’un personnage aussi important qu’un membre de l’Ordre National daignera s’occuper de ces questions subalternes lèvent le doigt.
Comment un ordre National règlera-t-il les problèmes disciplinaires ? Comment règlera-t-il les fixations d’honoraires ? Par des délégations ? Comment les délégués seront-ils choisis sinon par le bon plaisir des gens d’en haut ?
Je suis personnellement plutôt Jacobin, c’est à dire méfiant à l’égard des abandons de pouvoirs aux structures locales. De là à centraliser ce qui ne l’a jamais été, il y a un pas que je me refuse à franchir pour la seule satisfaction des quelques confrères qui n’ont plus que le pouvoir comme préoccupation.
A propos, pourquoi pas un Ordre Européen ? Je ne savais pas que MM. Castelain et Bénichou étaient d’indécrottables nationalistes.
Etienne TARRIDE
ASC AMCO etc…
19:33 Publié dans GOUVERNANCE | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
| |
|
Imprimer | |
23/01/2013
Davos-La montée des inégalités menace la mondialisation-
Davos-La montée des inégalités menace la mondialisation-
Le forum de Davos en Suisse réunira des personnalités de la haute finance et de la politique du 23 au 27janvier.
Le forum de Davos se focalisera encore davantage cette année sur les failles de l'économie de marché et le futur incertain du capitalisme, des thèmes qui auraient été impensables avant la crise financière.
La disparité des revenus, menace numéro un
Par Anouch Seydtaghia
L’étude Global Risks 2013
classe l’importance de 50 menaces au niveau mondial.
What do 1,300 CEOs worldwide say about today's business challenges and opportunities?
Verdict: les disparités de revenus sont le danger le plus immédiat, alors qu’un dysfonctionnement majeur du système financier est la menace qui, si elle se matérialise, aura le plus d’impact.
Le mouvement de réaction face au creusement des inégalités, symbolisé par le printemps arabe, les "indignés" ou "Occupy Wall Street", risque de faire dérailler la mondialisation et menace l'économie de la planète, selon un rapport préparatoire au prochain Forum économique mondial (FEM) de Davos
La très grande disparité des revenus et la précarité des finances publiques figurent parmi les principaux risques pour l'économie, selon le rapport 2012 sur les risques mondiaux, un document de 60 pages rédigé pour le FEM.
La montée du chômage des jeunes, les difficultés de retraités dont les pensions dépendent d'Etats surendettés et les écarts de richesse sèment les "germes de la dystopie" (le contraire de l'utopie, NDLR), met en garde le rapport, basé sur une enquête auprès de 469 experts et dirigeants.
Pour la première fois depuis des générations, les gens ne croient plus que leurs enfants auront une vie meilleure que la leur, affirme le document.
"Il faut que les dirigeants politiques s'en préoccupent immédiatement, sans quoi le discours politique visant à répondre à ce malaise social parlera de nationalisme, de protectionnisme et de recul du processus de mondialisation", juge Lee Howell, directeur général du FEM.
Concernant l'endettement public, deux précédents rapports du FEM avaient déjà mis en avant cette menace mais le caractère chronique des déficits budgétaires explique que cette question reste au premier plan.
"On voit les gouvernements remettre le problème à plus tard sans tenter de s'y atteler", poursuit Lee Howell.
Le forum de Davos se focalisera encore davantage cette année sur les failles de l'économie de marché et le futur incertain du capitalisme, des thèmes qui auraient été impensables avant la crise financière.
Dans un monde de plus en plus connecté, le rapport du FEM souligne également les risques que posent les cyberattaques contre des individus, des pays et des entreprises.
07:30 Publié dans Des propositions de développement, GESTION,FISCALITE,SOCIAL et STATS, GOUVERNANCE | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
| |
|
Imprimer | |
18/01/2013
LE GROS MOT DE JEAN CASTELAIN
rediffusion
DEJA EN 2008..
LE GROS MOT DE COURAGE POLITIQUE de M. BENICHOU
X X X
Jean Castelain avait publié ,lorqu'il était en fonction, dans la Gazette du Palais du 29 mars 2011 sa position sur l'ardente obligation d’un ordre national.
Ce débat lancé par le bâtonnier Benichou, il y a quelques années, est important pour notre profession et pour chacun de nous.
Le Cercle du Barreau, à son habitude, rediffuse l’intervention de l'ancien bâtonnier de Paris
A chacun de nous, tant au niveau individuel qu’au niveau syndical, d’apporter sa réflexion à ce débat collectif.
LA POSITION DU BATONNIER J CASTELAIN
Je reprends une position de Jean Castelain :
« Qui ne voit en effet la déperdition des moyens financiers et des énergies par la juxtaposition et la superposition du CNB, des ordres, des institutions techniques qui tous peuvent ou prétendent s’exprimer au nom des avocats. Leurs discours contradictoires rendent difficilement perceptibles par les pouvoirs publics et l’ointion les positions exactes de notre profession au détriment de sa capacité d’influence. Il est souhaitable de sortir de cette situation, dans l’intérêt de l’ensemble des avocats, en décidant qu’une voix forte, parce qu’unique, peut parler au nom des avocats de France. »
A vos réflexions positives et négatives...
Patrick Michaud , avocat
07:33 Publié dans DEONTOLOGIE, Des propositions de développement, GOUVERNANCE | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
| |
|
Imprimer | |
23/10/2012
Doing Business 2013
Doing Business 2013
Simulateur de Réformes
Observer l’impact des reformes dans les domaines
étudiés par Doing Business.
Quelle est donc la place de la FRANCE
Le Projet Doing Business mesure la réglementation des affaires et son application effective dans 185 économies et dans certaines villes au niveau infranational et régional.
Lancé en 2002, le projet Doing Business analyse les petites et moyennes entreprises au niveau national et mesure la réglementation s'appliquant à celles-ci tout au long de leur cycle de vie.
En collectant et en analysant des données quantitatives détaillées pour comparer les cadres réglementaires applicables aux entreprises du monde entier au fil du temps, Doing Business encourage la concurrence entre les économies pour la mise en place d'une réglementation des affaires efficace. Doing Business propose également des points de comparaison mesurables pour réformer et offre une source documentaire pour les universitaires, les journalistes, chercheurs du secteur privé et d'autres personnes s'intéressant au climat des affaires dans les économies du monde entier.
Par ailleurs, Doing Business offre des rapports infranationaux détaillés qui couvrent les mêmes domaines de la réglementation des affaires ainsi que les réformes mises en place dans différentes villes et régions d'une même économie. Ces rapports fournissent des données sur la facilité de faire des affaires, classent chaque localité et recommandent des réformes pour améliorer la performance dans chacune des zones étudiées. Les villes sélectionnées peuvent comparer leur réglementation des affaires avec d'autres villes au niveau de l’économie ou de la région, et avec les 185 économies classées par le rapport Doing Business.
Le premier rapport Doing Business, publié en 2003, portait sur cinq ensembles d'indicateurs dans 133 pays. Cette année, le rapport couvre dix ensembles d'indicateurs dans 185 pays. Le projet a bénéficié des avis d'autorités publiques, d'universitaires, de praticiens et d'observateurs. Le but initial reste de fournir une base objective pour comprendre et améliorer l'environnement réglementaire des affaires partout dans le monde.
20:55 Publié dans Des propositions de développement, Europe et Justice, GESTION,FISCALITE,SOCIAL et STATS, GOUVERNANCE | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
| |
|
Imprimer | |
21/10/2012
CEDH La transparence est elle une garantie ?
Le droit de pouvoir contester les preuves
est un droit fondamental
je suis la transparence par J.D. BREDIN
Justice et secret par HENRI ADER
Dans son arrêt de chambre présidée par DeanSpielmann, futur président de la CEDH rendu le 11 octobre 2012 dans
l’affaire Abdelali c. France (requête no 43353/07),
la Cour européenne des droits de l’homme dit, à l’unanimité, qu’il y a eu :
Violation de l’article de l’article 6 § 1 (droit à un procès équitable)
de la Convention européenne des droits de l’homme parce que le requérant n’a pas eu le droit de contester la validité des preuves à charges
Dans ces conditions, la Cour considère qu’offrir à un accusé le droit de faire opposition pour être rejugé en sa présence, mais sans qu’il puisse contester la validité des preuves retenues contre lui, est insuffisant, disproportionné et vide de sa substance la notion de procès équitable. La Cour conclut donc à la violation de l’article 6 § 1 de la Convention.
L’affaire concernait l’opposition formée par M. Abdelali contre sa condamnation par défaut à six ans de prison pour trafic de stupéfiants. Les juridictions françaises ont refusé qu’il puisse invoquer une quelconque exception de nullité, considérant qu’il était en fuite lors de la clôture de l’instruction.
La Cour a considéré qu’ouvrir une procédure d’opposition au requérant pour qu’il bénéficie d’un nouveau procès en sa présence, sans toutefois lui laisser la possibilité d’invoquer une quelconque cause de nullité était insuffisant, disproportionné et vidait de sa substance la notion de procès équitable. La Cour a estimé que la simple absence du requérant de son domicile ou de celui de ses parents ne suffisait pas pour considérer qu’il avait connaissance du procès à son encontre et qu’il était « en fuite ».
Ce renouvellement d'un principe fondamental peut s’appliquer stricto sensu dans de nombreux domaines du Droit positif et les avocats de France , ces gardiens du curseur des libertés ,aux cotés des magistrats sauront faire bénéficier les citoyens de ce droit
Cette évolution vers plus de transparence pour mieux garantir des droits fondamentaux risque à mon avis aussi de faire évoluer certains principes de notre catéchisme sur le secret professionnel comme le CNB avait commencé à le faire en intervenant dans l’affaire l’affaire MOR/France requête no 28198/09 (§38) dont l’intervention était a suivant
§38 Le CNB soutient que si, dans le cadre du droit interne, le respect du secret professionnel est un droit pour le client et un devoir pour l’avocat, il peut connaître des exceptions et doit être concilié avec la garantie des droits de la défense ou le droit à l’information, de sorte que la sanction de sa violation doit toujours être justifiée et proportionnée.
Si cette orientation est confirmée, il sera nécessaire de verifier les conditions légales qui seront apportées pour que la levée du secret professionnel de l'avocat ne soit pas laissée au bon vouloir du pouvoir politique mais décidée par un juge independant au sens de la convention ..à suivre donc
18:38 Publié dans CEDH, Europe et Justice, GOUVERNANCE, JUSTICE et LIBERTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
| |
|
Imprimer | |
28/09/2012
PICSOU Ne m'oubliez pas SVP !
f Picsou nous a écrit pour nous dire qu’il ne voulait pas perdre son épargne .
Bien entendu nous lui laissons la parole, celle en fait du prix Nobel d’économie
Notre bon sens paysan sait qu’une dette doit être remboursée. Mais comment?
A ce jour de déflation, soit par le créancier c'est-à-dire l’épargnant ;
soit par le débiteur c’est à dire la masse des braves gens et ce sans dévaluation légale, euro oblige pour l’instant
soit par les deux
Une autre solution serait envisageable mais elle est auto censurée à juste titre par nos politiques
Nous en reparlerons
A Genève, Le Prix Nobel d’économie Amartya Sen
estime que les pays font trop d’austérité
pour lire sa position diffusée par Le TEMPS
Cliquer pour imprimer et lire
21:51 Publié dans Des propositions de développement, Europe et Justice, GOUVERNANCE, JUSTICE et LIBERTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
| |
|
Imprimer | |
08/09/2012
C'est une crise très bizarre par Marcel Gauchet
C'est une crise très bizarre par Marcel Gauchet
Le cercle aime bien Marcel Gauchet rédacteur en chef de la revue Le Débat et nous avons déjà publié certaines de ses interventions
L'affaire Bettencourt réactive le contentieux entre le peuple et les élites
par Marcel Gauchet Le Monde cliquer
Pour nous, ses propos actuel vont bien au delà de l’écume de l’information pour se fonder sur le socle de la réalité
En continuant de refuser de rentrer dans le jeu de la politique politicienne, nous diffusons son analyse publiée dans le Monde uniquement parce qu’elle apporte un éclairage nouveau et prospectif
C'est une crise très bizarre. Elle est à la fois d'une gravité exceptionnelle, mais sans le caractère dramatique de celle des années 1930. Le niveau de richesse et de protection que l'on connaît aujourd'hui dans nos sociétés permet d'éviter une casse sociale cataclysmique. Du coup, l'ampleur de la crise n'est pas vraiment perçue par la population.
D'une certaine façon, cela arrange les responsables politiques car ils craignent par-dessus tout une dramatisation qui pourrait déclencher des mouvements passionnels peu contrôlables. En même temps, les Français voient bien que la crise dure depuis quatre ans, que, loin de se résorber, elle s'approfondit et qu'elle n'est pas qu'un simple mauvais moment à passer. Ils n'en voient pas la sortie. De ce brouillard résulte une anxiété collective dont la crainte du chômage et du déclassement est le symptôme le plus manifeste et qui finit inévitablement par percer dans la sphère politique. Pas sous une forme agressive, mais sous la forme d'une énorme atte nte à l'égard du politique.
Une attente en réalité ambiguë. La gesticulation de Nicolas Sarkozy ne convainquait personne. Mais l'attentisme de François Hollande est d'une certaine manière pire parce qu'il n'est pas en phase avec cette anxiété. C'est le phénomène fondamental de cette rentrée
Marcel Gauchet Hollande sait faire mais n'a pas de cap_.pdf
quelques extraits
12:50 Publié dans GOUVERNANCE, JUSTICE et LIBERTES, L'avocat:un chevalier du droit | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
| |
|
Imprimer | |
15/08/2012
la Discipline des avocats et le conseil constitutionnel
la
Discipline des avocats et le conseil constitutionnel
durée 124mn
« Et l’œil du Bâtonnier n’est point celui du cyclope,
qui ne s’ouvrait que pour choisir ses victimes »??"
repris de Servan 1767 (cliquer)
Communiqué de presse du 29 septembre 2011- 2011-171/178 QPC
En validant nos règles de fixation d’honoraires, le conseil a confirmé le principe d’indépendance des barreaux
le Conseil constitutionnel a rappelé que la détermination des règles de déontologie, de la procédure et des sanctions disciplinaires applicables à une profession relève de la compétence règlementaire dès lors que ne sont mis en cause aucune règle ni aucun principe de niveau législatif
Communiqué de presse du 29 septembre 2011 2011-179 QPC
En validant les règles d’organisation disciplinaire spécifique à Paris, le conseil a tenu compte de la situation particulière de ce barreau qui, au regard du nombre d'avocats qui y sont inscrits, n'est pas autant exposé à un risque de proximité entre l'organe disciplinaire et ses justiciables que les autres barreaux
Attention la lecture politique de cette décision devrait être faite avec une loupe de diamantaire afin de vérifier qu'il n'y a pas des petits "crapeaux" cachés
Le CNB est intervenu pour soutenir un des ses membres
devant le conseil comme
cela est possible depuis le 21 juin?
Les interventions devant le Conseil constitutionnel
dans la procédure de QPC
La tribune de juillet sur les deux arrêts de cassation
L’œil du Bâtonnier et le conseil constitutionnel Juillet 2011
18:19 Publié dans Conseil constitutionnel: QPC, Droit de l'Homme, GOUVERNANCE, JUSTICE et LIBERTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
| |
|
Imprimer | |
31/07/2012
des delits et des peines par Beccaria
Le cercle du Barreau remercie l'université du Québec de nous avoir autorisé de publier ses travaux
Traité des délits et des peines (1764)
Avertissement; Note des éditeurs.
Table des matières; Préface; Introduction
LE PETIT PRINCE et BECCARIA SUR LES ACCUSATIONS SECRETES
Dans son ouvrage Des délits et des peines, paru en 1764, le marquis Cesare Beccaria, ami de Voltaire et Diderot, dénonce les lois injustes, prône le principe d'égalité devant les lois, demande une correspondance entre les sanctions et les crimes et réclame des peines sûres mais douces. Il s'oppose aux châtiments corporels et aux supplices, non seulement parce qu'ils sont cruels, mais aussi parce qu'ils sont inutiles sur le plan de la prévention. La peine la plus efficace est la plus spectaculaire et la moins cruelle. La peine d'emprisonnement peut remplir ces conditions.
Introduction
Les avantages de la société doivent être également partagés entre tous ses membres. Cependant, parmi les hommes réunis, on remarque une tendance continuelle à rassembler sur le plus petit nombre les privilèges, la puissance et le bonheur, pour ne laisser à la multitude que misère et faiblesse.
Ce n’est que par de bonnes lois qu’on peut arrêter ces efforts.
Mais, pour l’ordinaire, les hommes abandonnent à des lois provisoires et à la prudence du moment le soin de régler les affaires les plus importantes, ou bien ils les confient à la discrétion de ceuxlà mêmes dont l’intérêt est de s’opposer aux meilleures institutions et aux lois les plus sages.
Aussi, n’est-ce qu’après avoir flotté longtemps au milieu des erreurs les plus funestes, après avoir exposé mille fois leur liberté et leur existence, que, las de souffrir, réduits aux dernières extrémités, les hommes se déterminent à remédier aux maux qui les accablent.
Alors enfin ils ouvrent les yeux à ces vérités palpables, qui, par leur simplicité même, échappent aux esprits vulgaires, incapables d’analyser les objets, et accoutumés à recevoir sans examen et sur parole toutes les impressions qu’on veut leur donner.
Ouvrons l’histoire : nous verrons que les lois, qui devraient être des conventions faites librement entre des hommes libres, n’ont été le plus souvent que l’instrument des passions du petit nombre, ou la production du hasard et du moment, jamais l’ouvrage d’un sage observateur de la nature humaine, qui ait su diriger toutes les actions de la multitude à ce seul but : tout le bien-être possible pour le plus grand nombre.
Heureuses les nations (s’il y en a quelques-unes) qui n’ont point attendu que des révolutions lentes et des vicissitudes incertaines fissent de l’excès du mal un acheminement au bien, et qui, par des lois sages, ont hâté le passage de l’un à l’autre. Qu’il est digne de toute la reconnaissance du genre humain le philosophe qui, du fond de sa retraite obscure et dédaignée, a eu le courage de jeter parmi la multitude les premières semences longtemps infructueuses des vérités utiles!
Les vérités philosophiques, répandues partout au moyen de l’imprimerie, ont fait connaître enfin les vrais rapports qui unissent les souverains à leurs sujets et les peuples entre eux. Le commerce s’est animé, et il s’est élevé entre les nations une guerre d’industrie, la seule digne des hommes sages et des
peuples policés.
- Le livre de Beccaria au format Word 2004 à télécharger (Un fichier de 137 pages de 748 K.)
- Le livre de Beccaria au format PDF (Acrobat Reader) à télécharger (Un fichier de 137 pages de 780 K.)
- Le livre de Beccaria au format RTF (rich text format) à télécharger. (Un fichier de 137 pages de 2.5 Mo.)
http://www.leboucher.com/pdf/beccaria/beccaria.pdf
05:15 Publié dans GOUVERNANCE | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
| |
|
Imprimer | |
22/04/2012
La République fait confiance aux avocats:
la contribution pour l'aide juridique .
rediffusion
L’article 54 de la loi du 29 juillet 2011 est une FORMIDABLE avancée pour les justiciables et les avocats.
le texte de l 'article 54
pour imprimer cliquer
Pour la première fois, la République nous fait confiance pour qu’ensemble les avocats perçoivent une taxe parafiscale pour la rémunération de l’aide juridictionnelle destinée à assurer les droits notamment de la garde à vue
Je connais les critiques de notre profession sur cet article
qui m'ont permis de recevoir des tomates de saison
mais voyons l'essentiel
une victoire pour demain
peut être mal appréciée aujourd'hui
Décision n° 2012-231/234 QPC du 13 avril 2012 ( conformité)
Contribution pour l'aide juridique de 35 euros par instance et droit de 150 euros dû par les parties à l'instance d'appel
Gràce à ce premier pas de la reconnaissance constitutionnelle d'un financement national affecté à nos missions de services publics, d'autres sources de financement vont naturellement se révéler ; elles sont si nombreuses
organisons nous autour du CNB et de l'UNCA
et attendons les jours Js
Le Conseil constitutionnel a d'abord relevé que le législateur avait poursuivi des buts d'intérêt général ; il a examiné le régime de cette contribution et de ce droit et, notamment, leur exemption en faveur des bénéficiaires de l'aide juridictionnelle. Il en a déduit qu'eu égard à leur montant et aux conditions dans lesquelles ils sont dus, la contribution pour l'aide juridique et le droit de 150 euros dû par les parties à l'instance d'appel n'ont pas porté une atteinte disproportionnée au droit d'exercer un recours effectif devant une juridiction ou aux droits de la défense.
Par ailleurs, le Conseil a relevé qu'en instituant la contribution pour l'aide juridique et le droit de 150 euros dû par les parties à l'instance d'appel, le législateur a fondé son appréciation sur des critères objectifs et rationnels. Il a pris en compte les facultés contributives des contribuables assujettis au paiement de ces droits. Si le produit du droit de 150 euros est destiné à l'indemnisation des avoués, le principe d'égalité devant l'impôt et les charges publiques n'imposait pas que l'assujettissement au paiement de ce droit fût réservé aux instances devant les seules cours d'appel où le monopole de la représentation par les avoués a été supprimé par la loi du 25 janvier 2011 susvisée. En conséquence le Conseil a jugé qu'aucune de ces contributions n'entraîne de rupture caractérisée de l'égalité devant les charges publiques.
XXXXXX
07:38 Publié dans Conseil constitutionnel: QPC, GOUVERNANCE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : la contribution pour l'aide juridique | Facebook |
| |
|
Imprimer | |