19/02/2008
La pensée va t elle devenir obligatoire (suite)
le libéral Jean René TRANCREDE nous a annoncé que l’Académie des sciences morales et politiques avait choisi pour thème d étude du cycle des communications de l’année 2008 « REGARDS SUR LE DROIT »
Ce cycle présidé par l’éminent professeur Terré est d’une si grande importance que parmi les nombreux spécialistes qui auront l ‘honneur de présenter leurs travaux devant le public de Notre académie ne figure aucun avocat ni aucun magistrat comme le montre l’excellent programme présenté au public
Cette remarquable absence des vrais professionnels du Droit n’ ôte heureusement rien à la qualité des travaux notamment à celui de
Pierre Manent
philosophe et reproduit dans les annonces de la seine du 14 février 2008 sur le thème
Du souverain juge au juge souverain
Du souverain juge au juge souverain (pdf)
En dehors de la qualité de ce discours , l’écrivain marque un courage politique lorsqu’il écrit
"Et il est revenu, le temps de l’inquisition des pensées, cette fois au nom des droits de l’homme.
Qu’est-ce qui s’est passé ? Comment cela s’est-il fait ? Nous savons depuis longtemps bien sûr que les principes les meilleurs, quand on les applique en ne considérant que leur logique intrinsèque, conduisent à des conséquences liberticides. C’est pour tous les principes, religieux, philosophiques, politiques ou moraux, que vaut l’avertissement de Montesquieu : « Qui le dirait ! La vertu même a besoin de limites. » Mais il faut voir de plus près comment ce principe, le principe le plus libéral, a conduit à l’imposition en Europe d’une discipline de parole de plus en plus pesante. "
Cette piqûre de rappel du retour à une forme d’auto censure , d’auto inquisition n’est pas s ‘en rappeler les réflexions de MME BADINTER sur le théme
LA PENSEE VA T ELLE DEVENIR OBLIGATOIRE
06:25 Publié dans La fonction d'avocat | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : justice, professeur terre, cnb, pierre manent, elisabeth badinter | Facebook | | | | Imprimer | |
27/04/2007
Les Passions intellectuelles par E.BADINTER
Les Passions intellectuelles. Volonté de pouvoir,
1762-1778
Elisabeth Badinter
Edition Fayard
Elisabeth Badinter achève sa remarquable traversée des Passions intellectuelles au XVIIIe siècle.
Quand la quête du savoir débouche sur la «volonté de pouvoir».
Le réputé et éloquent critique littéraire Marc Riglet nous conseille de lire ces Passions pour, au moins, trois raisons.
La première, parce qu'Elisabeth Badinter sait, comme nulle autre, faire tenir ensemble les vies et les œuvres.
Nous avons pris l'habitude, scolaire, d'une saisie principalement littéraire et philosophique de nos Lumières. Il y manque les bains historique et politique. Elisabeth Badinter nous y plonge en séquencant les temps de l'entreprise savante qu'est l'Encyclopédie, puis ceux de l' «engagement», qui culminent avec Voltaire et l'affaire Calas, et ceux, enfin, de la «volonté de pouvoir», où s'éprouvent les tentations de conseiller le prince tandis que se dissipent les illusions de la monarchie éclairée.
Par ailleurs Ces Passions intellectuelles au XVIIIe siècle sont d’une actualité brûlante. Tout se met en place au XVIIIe siècle , qui installe le rôle et les fonctions de l' «intellectuel». L'opinion, dont il est à la fois le maître et l'esclave. Les grandes causes, qui jurent tant avec son petit ego. La prétention encore qu'il a de fonder le pouvoir sur le seul savoir. Cela donne de beaux fiascos et, au petit jeu de la concordance des temps, on s'amusera de songer à Raymond Barre lorsque Elisabeth Badinter nous décrit chez Turgot le désastreux alliage de la compétence et de la vanité obtuse.
J'allais oublier la troisième raison de lire sans retard ce troisième tome des Passions intellectuelles: l'érudition s'y fait si légère qu'elle est le plaisir même de la lecture.
Elisabeth BADINTER est une femme de la trempe d'Emilie du CHATELET.
07:55 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ELISABETH BADINTER, MARC RIGLET, les passions intelectuelles | Facebook | | | | Imprimer | |