16/09/2012
Secret de l avocat /La position du CNB dans l'affaire MOR
rediffusion pour actualité
Secret de l'avocat et droit de la défense CEDH 15.12.11
Notre catéchisme nous a appris que le secret professionnel serait totalement absolu
Ce dogme est il encore d’actualité après l’intervention, à mon avis justifiée, du CNB devant la CEDH en décembre 2011
les conclusions d'intervention du CNB devant la cedh
CEDH 15 décembre 2011 aff Me MOR/France
38. Le CNB soutient que si, dans le cadre du droit interne, le respect du secret professionnel est un droit pour le client et un devoir pour l’avocat, il peut connaître des exceptions et doit être concilié avec la garantie des droits de la défense ou le droit à l’information, de sorte que la sanction de sa violation doit toujours être justifiée et proportionnée
La cour de cassation avait confirmé ce principe du secret absolu notamment en confirmant les condamnations de notre confrère MOR qui avait osé parler à la presse
L’affaire concernait la condamnation de notre confrère MOR pour violation du secret professionnel à la suite d’un entretien avec la presse au sujet d’un rapport d’expert remis à un juge d’instruction et relatif aux décès consécutifs à la vaccination contre l’hépatite B.
le secret violé était le secret de l'avocat, celui de l 'Article 226-13 du code pénal
La révélation d'une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d'une fonction ou d'une mission temporaire, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende.
et non le secret de l' instruction prévu à l'article 11 du CPrP
Sauf dans le cas où la loi en dispose autrement et sans préjudice des droits de la défense, la procédure au cours de l'enquête et de l'instruction est secrète.
Toute personne qui concourt à cette procédure est tenue au secret professionnel dans les conditions et sous les peines des articles 226-13 et 226-14 du code pénal.
La cedh a rendu son arret le 15 decembre 2011
Dans son arrêt de chambre rendu le 15 décembre 2011 dans l’affaire Mor c. France (requête no 28198/09) la Cour européenne des droits de l’homme dit, à l’unanimité, que le fait d'avoir condamné Me Mor était une
violation de l’article 10 (liberté d’expression)
de la Convention européenne des droits de l’homme.
CEDH 15 décembre 2011 aff Me MOR/France
le débat ADER BREDIN
Le secret entretient le soupçon par Henri ADER
JE SUIS LA TRANSPARENCE
Discours sur la vertu par J D BREDIN
6)Le Petit Prince , Emile Garçon et l'Europe !
Dans son arrêt de chambre rendu le 15 décembre 2011 dans l’affaire Mor c. France (requête no 28198/09) la Cour européenne des droits de l’homme dit, à l’unanimité, qu’il y a eu :
Violation de l’article 10 (liberté d’expression)
de la Convention européenne des droits de l’homme.
La Cour est en effet convaincue que la déclaration de culpabilité de Mme Mor, qui s’exprimait en sa qualité d’avocate pour la défense de l’intérêt de ses clients, constitue une ingérence disproportionnée dans son droit à la liberté d’expression. Elle conclut à la violation de l’article 10 de la Convention.
En clair l obligation au secret professionnel de l’avocat peut être levée mais attention aux conditions de cette ouverture .mais attention chaque situation est un cas d'espèce même si le caractère absolu a été levée
Cet arrêt apporte un nouvel éclairage à nos obligations déontologiques
mais la question sera de définir les conditions
de réglage du curseur des libertés dans ce domaine
Geneviève Augendre avait déjà osé exprimer une pensée contraire à la pensée unique de nos ayatollas des dogmes de l'époque -évidemment-
G.Augendre Le secret et son partage
15:29 Publié dans a-Secret professionnel et Blanchiment, CEDH | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | | | Imprimer | |
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