06/07/2007
FLASH: L'arrêt CNE
Nous mettons en ligne l'arrêt rendu ce jour par la cour d'appel de paris sur la validité du CNE .
Il s'agit d'un apport à une reflexion sur l'avenir de notre jeunesse que nous avons commencé à diffuser avec l'ouvrage de Raymond Barre sous l'égide de l'Académie des sciences morales et politiques .
La France prépare mal l'avenir de sa jeunesse
Le rapport de la DARES
La cour d'appel de Paris estime déraisonnable le délai de deux ans durant lequel un salarié embauché en Contrat nouvelles embauches peut être licencié sans motivation .
La cour d'appel de Paris a jugé vendredi que le CNE était contraire à la convention 158 de l'Organisation internationale du travail (cliquer) estimant déraisonnable le délai de deux ans durant lequel un salarié embauché en CNE peut être licencié sans motivation.
Pendant cette période, "le CNE prive le salarié de l'essentiel de ses droits en matière de licenciement", estime la cour.
"Cette régression, qui va à l'encontre des principes fondamentaux du droit du travail, dégagés par la jurisprudence et reconnus par la loi, prive les salariés des garanties d'exercice de leur droit au travail".
Le jugement de la cour prend également un tour plus politique : "dans la lutte contre le chômage, la protection des salariés dans leur emploi semble être un moyen au moins aussi pertinent que les facilités données aux employeurs pour les licencier".
"Il est pour le moins paradoxal d'encourager les embauches en facilitant les licenciements", conclut l'institution.
La décision de la cour d'appel de Paris, qui peut encore être portée devant la Cour de cassation, fait aujourd'hui peser de sérieux doutes sur le devenir du CNE, qui concernait de 360.000 à 400.000 personnes fin 2006 selon le ministère de l'Emploi. il semble en effet peu probable que des chefs d'entreprise prennent désormais le risque de signer ce type de contrat, dont le succès n'est pas évident.
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