LE PIB FAIT IL LE BONHEUR? (07/07/2007)
Non,nous en sommes pas en juin 1968 mais bien en juin 2007.
Cette question a été posée par Enrico Giovannini qui est le très sérieux chef statisticien de l'OCDE, qui a organisé - avec la Commission européenne, la Banque mondiale, le PNUD et la Conférence islamique - un forum où 1 200 spécialistes se sont penchés sur la façon de mesurer le progrès des sociétés.
Comment mesurer et favoriser le progrès des sociétés".
Le forum d'Istanbul a donné lieu à un débat approfondi sur les mesures du progrès ainsi que sur certaines des principales préoccupations du monde d'aujourd’hui comme le changement climatique, la santé et la mondialisation.
L’OCDE va mettre en œuvre avec d’autres organismes internationaux une nouvelle approche permettant de mesurer la manière dont les sociétés évoluent, au moyen de nouveaux indicateurs fiables et pertinents. Il sera ainsi possible d’évaluer le progrès des sociétés dans un large éventail de domaines influant sur la qualité de vie des citoyens.
Comment mesure-t-on le bonheur ?
Pour Enrico Giovannini ,le produit intérieur brut - PIB - ne fait pas le bonheur.
Au-delà d'un certain revenu, le niveau de richesse ne joue plus et les personnes se tournent vers l'immatériel. On s'aperçoit ainsi que l'inflation, la densité de population et la quantité d'heures travaillées sont mal ressenties.
Pourquoi, sinon à cause de facteurs culturels, le Nigeria se dit-il heureux, alors que les besoins élémentaires n'y sont pas toujours satisfaits ?
Dans le cadre du Forum d'Istanbul, Lyonpo Jigmi Y. Thinley, ministre de l'intérieur et des affaires culturelles du Bouthan, a détaillé comment était calculé le fameux " bonheur national brut " dont s'enorgueillit ce pays. Il a énoncé neuf critères dont les premiers sont la stabilité macroéconomique, l'éducation, l'emploi, etc. Comme les autres pays.
Car il n'est pas possible d'inventer un indicateur synthétique, une sorte de PIB " bonheur ". On ne peut pas agréger l'économie, l'environnement et la psychologie. En revanche, on peut mettre au point des indicateurs complémentaires qui, à côté des indicateurs économiques, mesurent les droits de l'homme ou la qualité de la gouvernance.
source partielle le monde
09:20 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : france, économie, politique, cnb, saf, uja, cosal | Facebook | | | | Imprimer | |
Commentaires
En lisant cet article, je trouve que les idées qu'il développe sont très proches de celles qui ont été exposées lors d'une conférence que j'ai entendue récemment sur "le revenu d'existence ou la métamorphose de l'être social".
De nombreux travaux existent déjà sur l'importance des réformes qu'il y aurait à accomplir pour lutter contre le chômage et la précarité.
Écrit par : lyne LEVI-VALENSIN | 11/07/2007