De l'efficacité du glaive ???? (12/08/2012)

 

PERE FOUETTAR0.jpgDébut aout, Mme Taubira a brisé  un tabou en précisant sa position notamment sur les courtes peines de prison

 

La position de Mme Taubira dans libération

 

Les conservateurs de gauche ou de droite ont soit baissé les yeux soit crié comme des orfraies

Bien entendu. Il faut recréer une politique pénale qui, sur la base de la lutte contre la récidive, fait de la pédagogie autour de la sanction. A quoi rime-t-elle ? A quoi doit-elle aboutir ? Il faut que l’on puisse dire : «Vous avez transgressé, la société vous répond que, comme ce n’est pas normal, ça mérite ça.» Et, au terme de ce «ça», que devient la personne ? La lutte contre la récidive est une démarche, un objectif majeur de ma politique pénale. Il y a des années qu’on sait que la prison, sur les courtes peines, génère de la récidive, c’est presque mécanique. Je le dis, il faut arrêter ! Ça désocialise, ça coûte cher et ça fait de nouvelles victimes. Sur les courtes peines, on utilisera donc tous les aspects du code pénal. Et ce n’est pas pour autant une transgression, ce n’est pas faire en dehors du droit.

Une réponse très opposée d’un syndicat de police

Xavier Lameyre vice-président chargé de d'application des peines au tribunal de grande instance de Paris, a posée la question dans le journal Le Monde et ce dans des termes sociologiques et budgétaires que nous diffusons pour notre réflexion collective mais sans prise de position politicienne de notre part

"La prison est toujours l'école du crime"

 

Propos recueillis par Franck Johannes du MONDE HTLM

 

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Xavier Lameyre, 56 ans, vice-président chargé de d'application des peines au tribunal de grande instance de Paris, enseigne la criminologie et la pénologie à l'université Paris-II depuis douze ans. Il est l'auteur de l'ouvrage Le Glaive sans la balance (Grasset, 224 p., 17 euros), un petit livre incontestable qui rassemble toutes les données chiffrées de la politique pénale du dernier quinquennat et s'inquiète de sa "démesure pénale". Il clôt sa réflexion en citant Corneille : "Votre sévérité sans produire aucun fruit / Seigneur, jusqu'à présent a fait beaucoup de bruit."

 

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